dimanche 13 octobre 2013

CONJONCTIVITES

I - CONJONCTIVITES

Dans la conjonctivite, la rougeur prédomine dans les culs de sacs conjonctivaux (tombe en QCM) qui sont rouges, parfois parsemées de petites surrélévations (follicules) ou carrément de gros pavés au niveau des 2 paupières (geste à connaître : retourner une paupière supérieure).
Diagnostic positif : il n’y a, pas de baisse d’acuité visuelle ni de douleurs oculaires, sinon il faut craindre l’association à une kératite (la rougeur devient alors plus périkératique). Il n’y a -a priori- pas d’examen complémentaire à faire et le recours à un prélèvement lacrymal à but bactériologique est rarement nécessaire (seulement en cas de conjonctivite rebelle et manifestement bactérienne).
Le diagnostic différentiel se pose essentiellement avec la kératite, d'autant qu'elle est souvent associée !
Rare mais grave…ne pas confondre conjonctivite avec dilatation des vaisseaux de la conjonctive "en tête de méduse" liée à une fistule artérioveineuse orbitaire ou intra-crânienne (souvent associée à une exophtalmie, un bruit de train dans la tête, un thrill, un souffle…).
Les principales causes sont par ordre de fréquence décroissante…et dans notre pays :
· principalement les conjonctivites virales (très souvent bilatérales, notion de contage, association parfois à un catharre ou un malaise général (asténie, fébricule), sécrétions plutôt claires lorsqu’elles ne sont pas surinfectées. Attention, elles peuvent se compliquer de kératites (adénovirus surtout), avec alors photophobie intense, douleurs et rougeur deviennent périkératiques, test à la fluorescéine positive...
· puis les conjonctivites allergiques (avec leurs pavés sous les paupières) entrant parfois dans le cadre de la conjonctivite printanière invalidante. Savoir retourner une paupière supérieure !
· les conjonctivites bactériennes : purulentes, parfois unilatérales ;rechercher un obstacle sur les voies lacrymales favorisant la stagnation des larmes. Notez que la numéro un mondiale est le trachome (par chlamydia trachomatis) qui se complique de kératite, et de retournement des paupières vers l'intérieur (entropion), responsable dans bien des cas d'une cécité…
·  les conjonctivites dans le cadre de maladies générales (rares) comme la rosacée par exemple ou une sécheresse oculaire (plus souvent des kératites).
·  à noter que bon nombre d’yeux rouges de façon chronique sont trop souvent étiquetés " allergiques " alors qu’il s’agit en fait d’efforts visuels permanents liés à une amétropie méconnue (car ils voient 10/10) comme une hypermétropie ou un astigmatisme.

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